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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 14:26
Qui peut contester les grands principes ? Celui qu'invoque EADS est assurément indiscutable : la présomption d'innocence s'applique à tout le monde. C'est la raison avancée par le groupe aéronautique européen pour défendre ceux de ses dirigeants, actuels ou anciens qui ont fait l'objet d'une enquête de l'Autorité des marchés financiers (AMF) poiur de possibles délits d'initiés commis en 2006.
Le rapport de l'enquête du gendarme des marchés, transmis mardi 28 juillet aux personnes concernées, suggère que des amendes lourdes frappent l'ancien co-PDG du groupe, noël Forgeard, et six autres dirigeants d'Airbus de l'époque. mais peut être serait-il temps que le groupe renonce à cette défense un peu aveugle de ses anciens dirigeants.
EADS est une entreprise, pas un club de juristes chargé de veiller au respect des principes généraux de droit.
le PDG actuel du groupe, Louis Gallois, a pris des mesures vigoureuses pour qu'on ne puisse plus reprocher de leurs informations privilégiées à des fins personnelles : il a notamment supprimé les stock-options. Mais il a l'air aussi de penser qu'il serait mauvais pour le moral des troupes de se désolidariser de cadres soupçonnés par l'AMF.
C'est le contraire qui pourrait être vrai : soutenir coûte que coûte ceux qui ont fauté pourrait décourager ceux qui n'ont jamais rien eu à se reprocher.
L'AMF avait ratissé large en lançant son enquête sur dix sept dirigeants du groupe qui auraient été au courant des problèmes industriels rencontrés par Airbus au moment où il vendirent leurs action EADS, en mars 2006. Faut-il rappeler que d'autres actionnaires eurent moins de chance : trois mois plus tard, EADS perdait le quart de sa valeur boursière en une séance, le jour où les problèmes en question furent enfin rendus publics.
L'enquête de l'AMF visait également les deux groupes actionnaires d'EADS, le français Lagardère et l'allemand Daimler, curieusement blanchis par le rapport de l'AMF, ainsi que d'autres dirigeants, comme l'Allemand Tom Enders, qui préside aujourd'hui aux destinées d'Airbus.
C'est la commission des sanctions de l'AMF qui décidera des peines à imposer à Noël Forgeard et à ses anciens collaborateurs. Cette décision fera ensuite l'objet des procédures habituelles d'appel, que repousseront de plusieurs années la conclusion de cet affligeant feuilleton.
Mais EADS devrait sans attendre envoyer à ses salariés et à ses actionnaires un message clair sur la sollicitude qu'il propose à ceux-ci, et le comportement qu'il exige de ceux-là. En attendant, se refugier dans les arguties juridiques risque de paraître un peu court aux uns comme aux autres.
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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 13:51

le cameroun représente le pays où le prix d'achat d'un téléphone portable est le plus élevé en Afrique. le coût de l'appareil constitue en réalité 15 % du prix de vente et les 85% restant sont autant de taxes et impôts prélevés par le fisc camerounais. La firme Nokia, qui révèle ces chiffres, c ite une récente étude menée par la London School of Business démontrant qu'avec 10% de taux de pénérations de téléphones portables, le PIB du pays concerné augmente de 0,6%. Les terminaux ont longtemps été considérés comme des produits de luxe, mais aujourd'hui, ils participent au développement des communautés et de la nation.
Selon un quotidient de la place, un lobbying a été engagé en Afrique par les responsables de Nokia pour argumenter que "ça ne sert à rien de trop taxer les téléphones, puisque les commerçants vont à Dubaï et en ramènent dans leurs valises pour revendre au Cameroun. L'argent rentre donc dans les caisses des Emirats arabes unis et non dans celles du pays où ces téléphones sont vendus". Nokia espère ainsi obtenir au moins une réduction de 40% de taxes du fisc camerounais.
Hormis ce genre d'initiative destinée à consolider le boom extraordinaire de la téléphonie mobile au Cameroun, qui malgré tout manifeste des signes d'essoufflement, le fait majeur de la conjocture du secteur des télécommunications est l'offensive menée par les opérateurs de télécoms pour persuader les entreprises de migréer sur la téléphonie IP. Il leur est proposé de remplacer leur standard téléphonique traditionnel par un centrex IP, hébergé chez l'opérateur. Cette solution permet de réduire considérablement le coût des appels téléphoniques etde bénéficier d'une offre tarifaire incluant les communicatioins sur Internet haut débit et sur le réseau mobile, et ce avec un seul et même numéro pour l'utilisateur.
Le marché tarde toutefois à décoller en raison du caractère intrusif de ce type de solution, susceptible de générer des risques pour la sécurité du système d'information. Camtel a du souci à se faire pour le jour où le centrex va s'étendre puisque l'abonnement téléphonique classique lui échappera.
L'introduction de la bande passante internationale, moins chère en 2009, va également mettre la pression sur l'entreprise nationale de télécommunication. les prix sur SAT3 varient à présent entre 1,300 à 8,200 dollars US mensuels par méga. En fonction du volume, le prix en Afrique du Sud se situe déjà dans la partie inférieure de cette fourchette. Les tarifs ont récemment aussi baissé en Angola, laissant le Cameroun et le Gabon en queue de peleton avec des prix élevés.
La base de cacul du pric des transmissions nationales, qui est la distance, ne sera plus pertinente. Selon ce principe, plus la distance de transmission est grande, plus le prix est élevé. le consommateur intelligent peut alors se demander pourquooi les opérateurs sont capables d'offrir des routes sur une distance couvrant la moité du globe, au même prix qu'un lien entre la capitale et une autre ville du pays ? Pourquoi est-ce moins cher d'"envoyer du trafic vers l'Europe que dans mon prore pays ? Camtel gagnerait à investir dans un réseau IP, qui est 30 à 50% moins cher en termes d'investissemet et 30% moins cher sur les coûts d'exploitation.
Mais comme la plupart des opérateurs historiques, elle a trop d'employés et pas assez de personnel qualifié dans la technologie IP, pour assurer l'avenir. Quantà la pression politique pour éviter des licencements, elle est bien trop grande pour aller au coeur de cette problématique. Autre préoccupation pour Camtel, AES-Sonel va sans doute imiter, dans un proche avenir, les compagnies d'électricité africaines qui possèdent des capacités de transmission en fibre optique posées sur les pylônes électriques et ayant reçu une licence pour vendre directement ces capacités ou s'étant vues attrivuer une autorisation afin de leur permettre de passer des offres d'appels pour leur exploitation par une société tiers.
Enfin le monopole de l'opérateur public camerounais se fissure avec la décision prise par le gouvernement de créer la Société des infrastructures de transmission des télécommunications du Cameroun, la Sitelcam. En attendant sa mise en place, Camtel est mandatée pour construire un réseau de Backbone national, avec la collaboration de la société chinoise Huawei (coût de 27 milliards de francs CFA), et un réseau gouvernemental, avec l'assistance de la société américaine Cisco. mais tous ces projets sont en fait plombés par le sort futur de Camtel, dont la privatisation tarde.
l'entrée en activité, au mois de septembre dernier, du fournisseur d'accès internet Ringo a complètemnt pertubé le marché. Cette société anonyme à capitaux camerounais vend son modem à 49 000 francs CFA et pour surfer, le client peut , au choix débourser 25 000 francs CFA pour trente jours de connexion illimitée, ou acheter des cartes prépayées qui permettent  "d'alimenter le crédit en fonction des besions". Au 31 octobre 2008, Ringo comptait déjà plus de mille abonnés sur les deux villes de Yaoundé et Douala. Olivier Leloustre, son administrateur général, vise comme objectif de couvrir tout le territoire camerounais d'ici à la  fin 2009. "Notre mission est de rendre Internet accessible au plus grand nombre de Camerounais", affirme Olivier Leloustre, dont la société a frappé les esprits par son comportement citoyen en s'engageant à financer  les travaux d'aménagement de trois principaux carrefours de la  ville de Doula, pour un investisement global de plus de 100 millions de francs CFA.
L'arrivée de Ringo, qui cible le grand public en priorité a contraint les autres opérateurs à réviser à la baisse les prix de leurs offres, à l'exemple de MTN, qui consent un rabais de 65% sur son kit Internet.

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